Les pays de l'Union du Maghreb arabe ( UMA) estiment que le règlement de la crise au Mali doit être " global" et "ne pas se limiter à l'aspect militaire", a annoncé le ministre libyen des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mohamed Abdelaziz, dimanche à Rabat.
Toute mission onusienne au Mali "ne doit pas se cantonner dans le rôle classique de maintien de la paix", mais elle doit fonctionner selon une vision globale pour le règlement de la crise, en coordination avec la Communauté économique des Etas de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), a précisé M. Abdelaziz lors d'une conférence de presse, au terme du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UMA.
La mission onusienne est surtout appelée à fournir une assistance pour la reconstruction de l'Etat malien et la réalisation de la transition démocratique, à travers des élections libres et transparentes et le renouvellement des institutions de l'Etat, a encore fait savoir le chef de la diplomatie libyenne.
Dans le même contexte, son homologue mauritanien, Hamadi Ould Hamadi, a révélé que la 31ème session du Conseil a abouti à une position harmonieuse vis-à-vis de la crise malienne, de manière à préserver la sécurité de ce pays.
Le Mali traverse en fait des crises complexes en liaison avec les revendications des minorités ethniques, les défis sécuritaires avec la prolifération des groupes mafieux dans le nord du pays, aux côtés de la propagation du crime organisé (trafics de drogue et d'armes, prise d'otages) et une situation humanitaire alarmante avec la présence de milliers de réfugiés.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son feu vert, le 25 avril dernier, à la création d'une force de maintien de la paix au Mali. Quelque 12.600 casques bleus, chargés de stabiliser le nord du pays, intégreront la Minusma (Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) qui prendra le relais de la force panafricaine, la Misma.