Q : La troisième Session plénière du 18e Comité central du Parti communiste chinois (PCC) a présenté beaucoup de mesures pour approfondir des réformes en Chine. Quel est votre avis sur les réformes en cours en Chine ? Qu'est-ce que vous pensez du développement futur de la Chine ?
R : Je comprends que le Comité central du Parti communiste chinois, à l' occasion de son troisième plénum, a décidé d' approfondir les réformes dans tous les domaines, confirmant ainsi que la politique d' ouverture suivie jusqu' à présent a été une décision cruciale qui a façonné la Chine contemporaine.
Dans le même esprit, qui avait inspiré l' établissement des relations diplomatiques entre nos deux pays, la France respecte les décisions que la Chine et son peuple prennent pour eux-mêmes. Elle voit le développement accélérée que la Chine a connu, ces dernières années, comme une formidable opportunité de renforcer nos coopérations dans tous les domaines et d' œuvrer ensemble à apporter des réponses collectives aux grands enjeux planétaires.
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Q : En tant que membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, la France et la Chine jouent un rôle important dans les affaires internationales. Comment la France et la Chine doivent faire pour participer à la gouvernance mondiale ? Comment l'Europe et la Chine doivent faire pour participer à la gouvernance mondiale ?
R : C' est en poursuivant leur dialogue étroit sur tous les sujets que la Chine et la France pourront contribuer ensemble à une meilleure gouvernance mondiale, dans un esprit de responsabilité. Pour citer un exemple récent, la concertation permanente entre nos deux délégations à Genève a été un facteur positif qui a permis de parvenir à un accord intérimaire satisfaisant sur le programme nucléaire iranien. Nous souhaitons qu' elle contribue, dans les prochaines semaines, à la recherche d' une solution politique à la tragédie syrienne qui puisse mettre fin au désastre humanitaire qui touche désormais toute la région. De même, la France accueillera en 2015 la conférence des parties à la convention des Nations Unies sur le changement climatique. Elle compte sur le soutien de la Chine pour aboutir, à cette occasion, à un accord global et juridiquement contraignant permettant de limiter à 2°C la hausse des températures à l' horizon 2100.
Vous avez raison de souligner que la Chine et l' Union européenne sont des partenaires essentiels à une meilleure gestion des affaires du monde. Le partenariat stratégique euro-chinois, dont le dixième anniversaire a été marqué à l' occasion du sommet du 21 novembre dernier, est lui-aussi est pleine expansion. Il se caractérise par l' interdépendance, puisque l' Europe est, par exemple, le premier partenaire commercial de la Chine. Notre intérêt commun est donc qu' il monte en puissance et cela suppose que nous parvenions à développer des relations "gagnant-gagnant". L'Union européenne veut travailler avec la Chine sur la scène internationale et l' aider à renforcer sa place dans la gouvernance mondiale. Réciproquement, la Chine doit pouvoir comprendre certaines préoccupations européennes et y apporter des réponses. Dans tous les cas, la voie du dialogue est la seule qui puisse prévaloir entre partenaires et amis.