«Ces chiffres ne sont pas surprenants, la population se souciant plus du problème de l'air vicié après la série de reportages dans les médias ces jours-ci, et c'est devenu un véritable engouement pour de procurer ce genre de produits pour se protéger», a déclaré Chao Gang, directeur du Centre de recherche de marketing et de management de l'Université des Finances et de l'économie de Shanghai.
Xu Bin, qui travaille pour un magazine à Shanghai, a expliqué avoir attendu plus de 10 jours un purificateur d'air qu'il a déboursé plus de 4000 yuans.
«J'ai déjà un purificateur d'air à la maison, mais il ne semble plus efficace, ma femme et moi avons donc décidé d'en acheter un autre en raison de l'aggravation de la qualité de l'air», a indiqué Xu.
Un autre résidente de Shanghai, surnommé Ai, a indiqué avoir acheté plus de 15 masques depuis fin novembre.
Ai a également acheté un purificateur d'air pour 2400 yuans après presque tous ses collègues dans le bureau parlaient le 6 Décembre, le jour où la pollution de l' air de la ville se trouvait à son pire niveau.
«J'ai aussi dépensé plus de 500 yuans pour des agarics noirs, des dates rouges chinoises, ou des jujubes et tremella, ces aliments étant censées avoir un bon effet pour réduire au minimum les méfaits de la pollution », a-t-elle confié.
Le smog sévit dans plusieurs régions chinoises depuis le début de décembre, avec comme conséquence la fermeture de plusieurs écoles, d'autoroutes et des vols retardés dans les aéroports.
Une lourde brume a entouré le nord et l'est de la Chine, avec la région du delta du Yangtsé parmi les zones les plus durement touchées.
La densité de PM2.5 de Shanghai est passé de 600 microgrammes par mètre cube, soit plus de huit fois la limite du pays qui est de 75, le 6 décembre, avec un indice de qualité de l'air qui a atteint le niveau le plus grave de pollution.