« Tout autant que les saisies d'objets de contrebande ont été positives, l'impact réel s'est également concrétisé dans les renseignements acquis, les réseaux développés et le nombre d'enquêtes, d'arrestations et de poursuites contre les suspects derrière ces transferts illicites ».
Edward Grace, chef adjoint du bureau d'application des lois des Services américains des pêches et de la vie sauvage, estime que l'opération a envoyé un message fort aux braconniers et aux contrebandiers du monde entier, à savoir que les ressources animales et végétales en voie de disparition dans le monde ne constitueront pas un butin pour eux.
« C'est seulement en tant que partenaires mondiaux que nous pourrons protéger la faune du monde », a-t-il dit.
Uttam Kumar Karkee, Surintendant principal de la police népalaise a déclaré que cette opération s'est avérée être un excellent modèle pour la lutte contre la criminalité transnationale.
D'une valeur d'environ 10 milliards de Dollars US par an, le commerce illicite des produits de la faune se classe aux côtés de celui des armes, de la drogue et des êtres humains comme l'une des activités criminelles les plus fortement rentables.
Et, selon M. Wan, il augmente de plus en plus rapidement.
Les braconniers écument ainsi les régions de l'Amazonie et du Congo pour des peaux d'animaux ou des potions destinés à des clients fortunés.
Chaque année, des peaux de python d'une valeur d'1 milliard de Dollars US circulent en contrebande en provenance d'Asie du Sud-Est vers l'Europe pour répondre aux besoins de l'industrie des produits de luxe.
Au moins 5% des rhinocéros sauvages et les éléphants d'Afrique sont tués chaque année pour leurs défenses, généralement pour répondre à la demande en Asie. En plus de cela, des animaux sauvages sont souvent arrachés clandestinement à leurs habitats pour être gardés comme animaux domestiques.
« Le trafic d'animaux est plus organisé, plus lucratif, plus vaste et plus dangereux que jamais. Et nous avons besoin de partenariats solides pour lutter contre le problème mondial du trafic d'animaux », a déclaré M. Wan.
« La traite repose sur la porosité des frontières et de solides réseaux de criminalité organisée, et c'est seulement en agissant de concert que nous vaincrons », a-t-il ajouté.
La Chine attache une grande importance à la protection des espèces en voie de disparition depuis qu'elle a rejoint la CITES en 1981, avec la création du plus grand organe de gestion CITES du monde et du Groupe de collaboration d'application de l'Interagence nationale CITES en 2011, pour soutenir la lutte.
Le CITES a décerné au groupe de collaboration le Certificat de mention élogieuse du secrétaire général en 2012 pour deux opérations nationales réussies de répression contre les atteintes à la faune, qui ont abouti à des saisies et des arrestations importantes.
Zhang Jianlong, Directeur du groupe de collaboration et Directeur adjoint de l'Administration d'Etat des Forêts, dit que la Chine continuera à coopérer avec d'autres pays pour renforcer la protection de la faune et remplira entièrement ses obligations internationales.