Beijing est à nouveau plongé dans le smog, la pollution de l'air ayant à nouveau atteint des niveaux dangereux dimanche. Selon le Centre de surveillance environnemental de Beijing, le mois de juin comptait 18 jours pollués, le total mensuel le plus élevé depuis un demi-siècle.
En Chine, la pollution de l'air peut frapper à n'importe quel moment, à n'importe quelle saison. Un smog épais a recouvert la capitale durant 18 jours au mois de juin, et les niveaux de pollution dépassaient les 400, soit bien au-dessus des niveaux d'alerte de l'OMS.
Chine : questions autour du smog estival
Les habitants sont habitués au smog hivernal, mais se posent des questions sur sa version estivale.
Wang Yuesi
Chercheur
Académie chinoise des Sciences
« En juin, la concentration de PM 2,5 a souvent dépassé les 200 microgrammes par mètre cube. La norme est en-dessous de 75 microgrammes. Vous voyez, la plupart des chiffres se situent au-dessus de la ligne rouge de sécurité. »
Un chiffre en-dessous de 50 indique une qualité d'air excellente. De 50 à 100, ça va. Au-dessus de 100, l'air est pollué. Beijing compte une population permatente de 20 millions de personnes, et environ 5,2 millions de véhicules. Les émissions de ces véhicules et la combustion de charbon ont été tenues responsables de la pollution. Mais à présent, l'été est arrivé, et personne n'utilise plus de chauffage. Alors, d'où vient ce smog ?
Wang Yuesi
Chercheur
Académie chinoise des Sciences
« La pollution a augmenté en été, mais nous ne savons pas pourquoi. Les sulfates contribuent à hauteur de 20 ou 30 % aux particules PM 2,5. Les poêles à charbon sont éteints. Alors d'où viennent ces sulfates ? Certainement des zones voisines. »
Selon Wang, les provinces et régions voisines comme le Hebei et Tianjin comptent de nombreux réacteurs thermiques. Les émissions de ces usines combinées aux émissions des véhicules et aux mauvaises conditions météorologiques pourraient être la cause de cette accumulation de polluants à faible altitude.
Selon les experts, la seule manière de s'attaquer sérieusement au problème est de créer un mécanisme coordonné de contrôle de la pollution qui couvre toutes les zones.