Selon Shunichi Tanaka, président de l'autorité japonaise de régulation nucléaire, de l'eau accumulée à la centrale accidentée de Fukushima pourrait être volontairement rejetée en mer après décontamination, suscitant la controverse. « Nous pourrions envisager de rejeter de l'eau dans l'océan à condition que le niveau de contamination radioactive soit ramené sous la limite légale », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, ajoutant que « cela ne peut concerner que l'eau très faiblement radioactive, qui aura été assainie ».
Toujours selon, M. Tanaka, « Il sera à un moment inévitable de mettre cette eau quelque part, dans l'océan ou ailleurs », précisant aussi que le seuil de contamination appliqué sera celui qui est admis au niveau international pour les eaux habituellement rejetées par les installations nucléaires en fonctionnement normal, tout en reconnaissant que « des explications seront nécessaires pour obtenir la compréhension de la communauté internationale ». Au cas où il serait vraiment décidé de rejeter de l'eau en mer, tous les efforts seront faits, selon lui, pour descendre les niveaux le plus possible sous la limite admissible en utilisant le dispositif de décontamination appelé ALPS. Le problème est que ce dispositif, développé par Toshiba, non seulement est en panne depuis plusieurs mois, mais de plus ne permet pas de retirer tous les produits radioactifs, notamment le tritium, ce qui imposerait aussi de recourir à d'autres dispositifs de complément.
Quelque 400 000 tonnes d'eau polluée ont été enfouies dans le sous-sol ou stockées dans un millier de réservoirs spéciaux, un volume qui augmente de 400 tonnes tous les jours, cela en dépit du fait qu'une partie part aussi directement dans la mer, faute de moyens pour la bloquer actuellement.