Le monde se trouve à un "tournant" et la manière dont il produit, distribue et utilise les énergies déterminera le succès ou l'échec du développement durable, a prévenu mercredi le secrétaire général de l'ONU, qui a mis l'accent sur le financement de la lutte contre les changements climatiques, en particulier les nouveaux partenariats public-privé, la hausse des investissements et l'élargissement des marchés.
"Promouvoir l'efficacité énergétique permettra de créer de nouvelles opportunités d'investissement colossales, aussi bien dans les pays développés qu'en développement", a expliqué Ban Ki-moon lors de l'inauguration du Centre Énergie durable pour tous à Copenhague, au Danemark.
Hébergé dans "le bâtiment de l'ONU le plus économe au monde sur le plan énergétique", ce Centre canalisera les efforts déployés par les gouvernements, les banques de développement, le secteur privé et de la société civile pour élargir l'accès aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique d'ici à 2030.
M. Ban a déclaré que l'universalisation de l'énergie propre serait cruciale dans la promotion du développement durable et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
"Je m'attends à ce que ce Centre, soutenu par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), s'inscrive au cœur de nos efforts visant à doubler le taux global d'efficacité énergétique au cours des 17 prochaines années", a précisé M. Ban.
Le Centre est emblématique de l'initiative du Secrétaire général, Energie renouvelable pour tous, lancée en septembre 2011, en vue de réaliser d'ici à 2030 trois objectifs interdépendants : l'accès universel à des services énergétiques modernes ; le doublement de l'efficacité énergétique ; et le doublement de la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique mondial.
"L'efficacité énergétique bénéficierait aussi bien à la population mondiale qu'à la planète", a-t-il noté, au deuxième jour de sa visite au Danemark.
"Plus tôt dans la journée, M. Ban avait pris part à une réunion sur le financement climatique convoquée à l'initiative du gouvernement danois.
"Le financement climatique est un pari sur l'avenir et ne doit pas être pris en otage par des contraintes budgétaires de court terme ou des considérations relatives aux profits", a-t-il déclaré devant un auditoire composé en partie de chefs d'entreprises.