Deux blessés graves et un homme tué par balle, tel est le bilan d'un affrontement entre les habitants de Ménaka (une localité située à 210 kilomètres d'Ansongo au nord du Mali) et les combattants du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), a appris mardi un correspondant de Xinhua.
L'information a été donnée par des habitants de Ménaka venus mardi dans la ville d'Ansongo. Ceux-ci ont déclaré que "le malentendu est né d'une marche qui a été organisée à l'initiative d'un marabout de Ménaka, ayant demandé aux habitants de sortir pour manifester avec le drapeau malien".
Ces mêmes habitants ont précisé que "la manifestation tenue le lundi dernier à Ménaka n'a pas plu aux combattants du MNLA. La décision de la marche a été prise lors d'une assemblée générale des habitants tenue le dimanche dernier".
"A travers cette marche, par la suite, les manifestants ont voulu frapper un élément du MNLA. Celui-ci a tiré trois balles. Un homme a été tué par balle et deux autres hommes sont gravement blessés", ont-ils indiqué.
Les mêmes sources ont également précisé que "les deux blessés sont toujours à Ménaka, car les combattants du MNLA ont refusé qu'ils soient transférés à Gao (une ville du nord du Mali, occupée par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest, MUJAO, Ndlr)", ajoutant que "le centre de santé de Ménaka, n'est pas aussi opérationnel que l'on pense. C'est pourquoi, il est souhaitable que les deux blessés soient transférés à Gao ou ailleurs".
Par ailleurs, un habitant de la ville de Gao a confirmé à un correspondant de Xinhua qu"'il y a eu des tirs sporadiques ce mardi matin à Gao, mais, nous (les habitants) ignorons les raisons de ces tirs".
Dénonçant les attitudes des occupants du nord du Mali, un citoyen de la ville de Ménaka a indiqué que ces "occupants, en plus d'être des bandits armés, sont des vendeurs de drogues".
Selon ce même citoyen, "le MNLA a ravi la vedette au MUJAO", expliquant que "9 camions remorques du MUJAO, contenant de la drogue, ont été saisis par les éléments du MNLA, qui les (camions) ont faits sortir du territoire malien".