Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiéman Coulibaly, a indiqué lundi, lors d'une conférence de presse, que "l'organisation des élections sans les territoires occupés serait d' ajouter la honte à la honte".
"Je souhaite que les élections se tiennent en avril 2013, conformément au délai d'un an de la transition, mais faudrait-il que toutes les questions soient réglées avant avril 2013", a-t-il dit.
"C'est la réalité du terrain qui va commander tout ce qui se fera. Tant que les régions du nord, à savoir Gao, Tombouctou et Kidal, seront sous le joug de l'occupation, on ne peut pas parler d'élections. On ne va pas ajouter la honte à la honte. Car, tenir les élections sans les territoires occupés serait d'ajouter la honte à la honte", a relevé M. Coulibaly.
Il n'a pas manqué de citer le président de la République par intérim Dioncounda Traoré, qui avait souligné, à l'ouverture de la réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali le 19 octobre dernier, que la tenue des élections dépend de la reconquête des territoires occupés du Mali.
Pour M. Coulibaly, "les bailleurs de fonds n'ont pas d'argument à nous présenter pour que les élections se tiennent sans la récupération de nos territoires occupés. D'ailleurs, la majorité de nos partenaires sont d'accord avec nous".