Un corps spécial de Surveillants del' administration pénitentiaire (SAP) existe désormais au Togo et vient suppléer les Gardiens de sécurité du territoire (GST) jusque-là affectés à cette mission dans un contexte de réformes qui touchent les établissements pénitentiaires surpeuplés à près de 156% dans ce pays, a appris lundi l'agence Xinhua de source officielle.
Les éléments de la première promotion des SAP ont eu leurs épaulettes au terme d'une cérémonie officielle vendredi 2 novembres. Il s'agit d'une vague de 484 éléments, 373 hommes et 111 femmes, qui ont achevé une formation militaire de quatre mois. Ils ont passé plus de deux mois de mise à niveau complémentaire portant sur des notions juridiques et en matière d'animation en milieu carcéral et de droits de l'homme.
La création de ce nouveau corps intervient dans un contexte de modernisation des prisons togolaises à l'épreuve d'un "engorgement excessif" avec des infrastructures vétustes.
Des sources gouvernementales, les prisons togolaises sont surpeuplées et présentent un taux d'occupation de 156% sur le plan national contre un taux de 291% dans la prison de la capitale togolaise. Quelques mois auparavant, les autorités togolaises avaient relevé un "état sanitaire défectueux et des problèmes d'alimentation" dans les prisons du pays.