Au Burundi, les moyens de la lutte contre le diabète, maladie en pleine expansion, restent insuffisants, a indiqué le Dr Frédéric Nsabiyumva, responsable du Centre de Lutte contre le Diabète au Burundi (CELUCODIA), à l'occasion de la Journée Internationale des Diabétiques, célébrée le 14 novembre.
"Nous remarquons que chaque jour il y a un nouveau cas du diabète. Cela veut dire que la maladie est en pleine expansion au Burundi même si on n'a pas de données au niveau national. Nous remarquons aussi qu'il y a une bonne volonté politique de lutter contre cette maladie. Mais avec le seul budget national, on ne peut pas du tout dire qu'on pourra vaincre cette maladie. Le Burundi devrait donc continuer le plaidoyer, à chercher les partenaires", a alerté le Dr. Frédéric Nsabiyumva.
Il part des données issues des enquêtes fragmentaires qui ont été menées dans le cadre de recherche dans certains coins du pays depuis 1995.
L'enquête montre que le taux de prévalence était de 3%, tandis qu'une autre qui a été menée en 2008 par l'université du Burundi dans la commune urbaine de Buyenzi en mairie de Bujumbura a révélé un taux de prévalence de 14,5% sur 1.000 personnes qui se sont faites dépister.
Un dépistage de masse mené très récemment dans la ville de Ngozi au nord du pays a montré quant à lui un taux de prévalence de 12,5% au moment où un autre qui a été mené dans les provinces de Cibitoke et de Bujumbura à l'ouest du pays a montré que sur 15 mille personnes dépistées, près du tiers avaient le diabète.
Face à cela, le Dr Frédéric a invité la population à se faire dépister massivement pour savoir si on est en bonne santé ou si on a un problème de diabète.
"Nous invitons la population à prendre conscience que nous sommes face à un fléau du siècle, que nous sommes face à un tueur silencieux ; nous l'invitons à répondre massivement, chacun en ce qui le concerne, pour aller se faire dépister cette maladie qui occupe la troisième cause d'hospitalisation au Centre Hospitalo- universitaire de Kamenge", a-t-il lancé.