En procédant, mercredi à Niamey, au lancement du rapport mondial sur la planification familiale, le ministre nigérien de la Justice, M. Marou Amadou, assurant l'intérim de son homologue en charge de la Population, a lancé un appel à l'endroit de tous les acteurs afin qu'ils continuent à fournir plus d'efforts pour promouvoir la planification familiale au Niger.
Selon Marou Amadou, les différentes enquêtes démographiques et de santé réalisées au Niger ont mis en évidence un très faible niveau d'utilisation contraceptive de moins de 5% pour les méthodes modernes parmi les femmes en union.
Les résultats d'une enquête démographique réalisée en 2006 montraient déjà que la prévalence contraceptive des femmes en union est de 11% pour toutes les méthodes, et seulement 5% pour les méthodes modernes.
La prévalence contraceptive est 6 fois plus élevée en milieu urbain qu'en milieu rural, avec respectivement un taux de 18% contre 3%.
Par ailleurs, selon les résultats d'une enquête sur la prévalence contraceptive réalisée en 2010, le taux de contraception moderne reste encore bas car il est de 16% seulement.
"Comme on peut le constater, la pratique contraceptive est très faible dans notre pays", a lancé le ministre en charge de la Population par intérim.
Toutefois, il a souligné l'implication personnelle du président de la République Mahamadou Issoufou "qui déploie des efforts considérables pour améliorer et faciliter l'offre de services de santé des populations, en général, et de la santé de la reproduction, en particulier".