A travers sa commission administrative, l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT), principale organisation syndicale en Tunisie, a décidé mercredi au début de soirée d'observer une grève générale à partir du jeudi 13 décembre sur tout le territoire tunisien.
Cette décision a été prise à l'issue d'une réunion à huis clos aujourd'hui de la Direction centrale de l'UGTT suite à l'attaque hier du siège de cette union syndicale au centre-ville de Tunis.
Quelque peu avant l'annonce de la grève générale relayée rapidement par les médias tunisiens, le leader du mouvement Ennahdha (parti islamiste au pouvoir) Rached Ghanouchi a prévenu lors d'une conférence de presse que l'appel à une grève générale est une décision politique très loin d'être lié avec les actions sociales.
"L'UGTT est un partenaire dans le processus de réalisation de la transition démocratique" a souligné M. Ghanouchi estimant que cette organisation syndicale doit "se démarquer des actes visant à entraver le processus de développement commis par certains de ses dirigeants d'appartenance idéologique pariant sur la chute du gouvernement et l'instabilité du pays".
La réaction du gouvernement tunisien sur cette affaire a été annoncée à travers une déclaration officielle publiée mercredi soir exprimant la désapprobation concernant les appels à une grève générale et à une manifestation demain dans certaines régions du pays.
D'après la déclaration du gouvernement, "les incidents déplorables survenus mardi devant le siège de l'UGTT ne justifient pas cette escalade et auraient dû être surmontés par le biais du dialogue".
D'un autre côté, le gouvernement tunisien a mis en garde contre l'impact d'une grève générale et des manifestations sur le fonctionnement des services public notamment dans les secteurs vitaux tels que la santé, le transport et l'éducation en plus des examens du premier trimestre qui se déroulent dans les différents établissements scolaires et universitaires avant les vacances de l' hiver prévues pour mi-décembre 2012.