L'ex-président mozambicain Joaquim Chissano s'est vu demander d'assurer la médiation du litige frontalier opposant le Malawi et la Tanzanie sur la souveraineté du lac Niassa.
L'ex-ministre malawien des Affaires étrangères Ephraim Chiume a déclaré que les représentants des deux pays remettraient jeudi à Maputo une invitation officielle à M. Chissano, a rapporté lundi l' agence de presse mozambicaine AIM.
Cette invitation aurait dû être transmise il y a deux semaines, mais cela n'a pas été possible car la partie tanzanienne n'avait pas achevé son rôle dans les temps, a déclaré M. Chiume.
L'ex-ministre des Affaires étrangères a déclaré que M. Chissano dirigerait une équipe d'ex-chefs d'État de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) pour assurer la médiation du litige sur la division du lac Niassa entre la Tanzanie et le Malawi.
Les deux pays ont tenté de résoudre ce problème eux-mêmes, mais ont échoué à de nombreuses reprises. Le round de négociations actuel a débuté en août de cette année.
Les deux pays ont décidé de demander l'assistance d'ex- présidents d'Afrique australe. En cas d'échec de cette médiation, la question sera transmise à la Cour internationale de justice, a déclaré M. Chiume cité par l'AIM.
Le Malawi revendique la totalité de la partie nord du lac, s' appuyant sur le traité d'Heligoland signé en 1890 entre la Grande- Bretagne et l'Allemagne, à une époque où le Malawi et le Tanganyika étaient respectivement des colonies britannique et allemande.
La Tanzanie de son côté exige qu'une ligne de démarcation soit tracée au milieu du lac, ce qui est généralement la manière dont on trace les frontières entre deux pays riverains d'un même lac.
L'administration de Lilongwe espère voir cette question résolue d'ici à la fin 2013. La question devient urgente en raison des gisements présumés d'hydrocarbures qui se trouveraient sous le lac.
La situation actuelle a été provoquée par une décision du Malawi de donner à une compagnie britannique, Surestream, des droits de prospection sur la totalité du lac.
La Tanzanie a déclaré être prête à verser le sang si le Malawi empiète sur ses rives du lac.