La Direction politique du Mouvement du 23 mars (M23) s'est dite inquiète de la menace croissante des forces négatives contre la population civile, et de la rumeur sur l'éventualité de la reprise de la guerre qui jette sur la voie d'exil les habitants de la ville de Goma, a indiqué un communiqué de ce mouvement rebelle parvenu mercredi à l'Agence Xinhua.
"Depuis quelques jours, un important mouvement des unités entières des Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda ( FDLR) est observé sur l'axe qui part de Bibwe vers la ville de Goma", a indiqué ce communiqué, ajoutant qu'au moment actuel "ces forces séjournent dans les localités de Karuba et de Mushaki situées à environ 40 km de la ville de Goma qu'elles comptent investir dans les prochaines heures".
D'après le M23, partout dans les espaces où ces forces négatives cohabitent avec l'armée gouvernementale, une véritable chasse à l'homme est lancée contre des personnes sans défense sous le fallacieux prétexte qu'elles collaboreraient avec le M23.
"Les victimes sont curieusement sélectionnées parmi certaines communautés ethniques de la province, notamment les Shi, Hutu et les Tutsi, dont sont supposés issus la plupart des cadres et autres membres de la direction politique et militaire du Mouvement du 23 Mars", a poursuivi le communiqué.
Les rebelles du M23 ont pris le 20 novembre dernier le contrôle de la ville de Goma et l'ont quitté suite à la demande des chefs d'Etat de la Conférence internationale sur la région des Grands- Lacs (CIRGL), réunis le 24 novembre dernier à Kampala. Une délégation du gouvernement congolais et celle de la rébellion du M23 discutent depuis le 9 décembre à Kampala des moyens par lesquels ils peuvent sortir l'est de la RDC du conflit.