Les résultats préliminaires des enquêteurs de l'ONU ont confirmé des violations des droits de l'homme au cours des dernières violences et déplacements de civils en République démocratique du Congo (RDC), a indiqué mardi le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky.
Selon les premiers résultats, la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a recensé au moins 126 cas de viols, et les équipes ont également été en mesure de confirmer la mort de deux civils, dont un mineur, a précisé M. Nesirky.
Les Forces armées congolaises ont également commencé à enquêter parallèlement sur ces violations des droits de l'homme. À ce jour, neuf soldats des Forces armées ont été arrêtés, dont deux dans le cadre des viols et sept dans le cadre de pillages, a fait savoir le porte-parole.
"La MONUSCO est en train d'enquêter sur les allégations de violations des droits de l'homme qui auraient eu lieu à Minova et dans les villages des environs entre le 20 et 30 novembre. Jusqu'à présent, deux équipes du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme se sont rendues dans la région ce mois-ci et se sont entretenues avec plus de 200 personnes", a dit M. Nesirky.
Ces enquêtes visent à faire la lumière sur des allégations de violations commises fin novembre à et autour de Minova, une ville proche de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu dans l'est de la RDC. Les combattants du Mouvement du 23 mars (M23) ont pris le contrôle de Goma le 19 novembre et ont occupé la ville pendant 11 jours avant de se retirer.
Des représentants de la MONUSCO ont rencontré mardi le Vice-Premier Ministre de la RDC Mutombo Bakafwa Nsenda, qui est aussi le ministre de la Défense, afin de prendre connaissance ensemble des résultats de l'enquête, a indiqué M. Nesirky.
La Mission, a ajouté le porte-parole de l'ONU, travaille avec le gouvernement congolais pour déterminer à quelles unités des Forces armées congolaises ces soldats appartiennent, afin d'examiner toutes les aides fournies à ces unités en vertu de la politique de diligence raisonnable des Nations Unies en matière de droits de l'homme.