Le président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d'Ivoire, Youssouf Bakayoko, a réaffirmé mardi à Abidjan la volonté de son institution d'organiser dans un "climat apaisé" les élections locales prévues en février prochain.
"Il apparait comme évidente la nécessité d'organiser ces futures élections locales dans un climat apaisé", a déclaré Youssouf Bakayoko à l'ouverture d'une rencontre avec les représentants de partis politiques et de candidats aux élections régionales et municipales.
"Nous tenons en main beaucoup plus que notre propre sort et nous devons dans une volonté démocratique montrer le chemin de la paix", a-t-il ajouté.
Youssouf Bakayoko a appelé les partis politiques et les candidats à s'engager "tous ensemble" dans l'organisation d'" élections démocratiques dans un climat apaisé".
"Là est le chemin, là est (notre) devoir", a-t-il souligné.
Au cours de la rencontre qui s'est poursuivie à huis clos, les participants vont situer les enjeux des élections régionales et municipales, examiner les techniques à mettre en place pour une sensibilisation efficiente des populations et arrêter le mode opératoire du déroulement de ces scrutins qui seront couplés le 24 février.
Dans le cadre de la préparation de ces élections locales, relativement au mode opératoire spécifique à ces deux scrutins, la CEI a organisé successivement la semaine dernière à Yamoussoukro ( centre, 230 km d'Abidjan) un séminaire et un atelier de formation à l'intention respectivement de ses commissaires centraux et des présidents des commissions électorales régionales.
La semaine dernière, les partis politiques de l'opposition, hormis le Front populaire ivoirien (FPI, de Laurent Gbagbo), membres du Cadre permanent de dialogue (CPD) ont réclamé le report des élections et la recomposition de la CEI.
Lundi, après une rencontre entre ces formations politiques et le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, il a été convenu de mettre en place "un groupe de travail" pour faire des propositions qui seront soumises au gouvernement.
Après la grave crise qui a suivi l'élection présidentielle en 2010, l'opposition significative représentée par le FPI a boycotté les élections législatives et ne s'est pas jusqu'à présent décidée à participer aux élections locales.
L'organisation des élections régionales et municipales est censé clore le processus de normalisation du fonctionnement des institutions en Côte d'Ivoire.