La présidence égyptienne a annoncé le report du quatrième tour du dialogue national entre la présidence et les forces nationales à mercredi, a indiqué la présidence dans un communiqué publié mardi.
Selon le communiqué, la raison du report est que le comité juridique du dialogue national continue de préparer le programme du dialogue. Le communiqué a affirmé que le dialogue se tiendrait mercredi après-midi sous les auspices du président Mohamed Morsi et du vice-président Mahmoud Miky.
En début de mois, le président Morsi a invité l'opposition et les forces nationales à un dialogue national pour atteindre un accord sur les sujets disputés, dont le référendum sur le projet de constitution.
L'invitation de M. Morsi a été rejetée par le principal bloc d'opposition, le Front du salut national, dirigé par l'ancien diplomate et homme politique libéral Mohamed ElBaradei, les anciens candidats à la présidentielle, Amr Moussa et Hamdeen Sabahy, et d'autres personnalités politiques.
Quelques partis, dont Ghad al-Thawra (Futur de la Révolution), Al-Wasat (Modération), Al-Hadara (Civilisation), Al-Adl (Justice) et Masr al-Qawiya (Egypte forte), ont répondu à l'invitation du président à dialoguer, qui a abouti au retrait de la déclaration constitutionnelle controversée publiées par M. Morsi le 22 novembre qui lui donnait d'importants pouvoirs.
Parallèlement, le Front du salut national a appelé à des manifestations massives au Caire et dans tout le pays mardi contre "les fraudes et violations" présumées observées lors de la première phase du référendum sur la constitution qui a eu lieu samedi.
Les manifestants devraient se rassembler sur la place Tahrir, devant le palais présidentiel et les sièges de la Commission électorale suprême au Caire pour condamner ce qu'ils appellent la "constitution des Frères musulmans".
Le Front juge que le projet de constitution a été écrit par l'assemblée constituante dominée par les islamistes pour ne servir que le président Morsi et ses sympathisants islamistes.
Les premiers résultats non officiels de la première phase du référendum montrent que 56 % des électeurs ont voté favorablement pour le projet de constitution, et 44 % contre lui.