Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé son inquiétude pour la sécurité des personnes déplacées et des travailleurs humanitaires après l'attaque d'un camp de réfugiés samedi dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué mardi le porte-parole onusien, Martin Nesirky.
"Le HCR se dit inquiet pour la sécurité des personnes déplacées et des travailleurs humanitaires dans les camps de l'est de la République démocratique du Congo après l'attaque survenue samedi au camp de Mugunga III, à l'extérieur de Goma", chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans l'est de la RDC, a déclaré M Martin lors d'un point de presse quotidien.
Le camp, situé à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Goma, accueille environ 35 000 personnes. L'attaque a eu lieu quelques heures après le retrait du groupe rebelle M23 de Goma, retrait qui a eu lieu conformément à l'accord conclu visant à mettre fin à l'occupation de la ville par le M23.
"Il [le HCR] indique que cet incident met en lumière la nécessité d'assurer la sécurité sur les sites accueillant les personnes déplacées, et la priorité qui doit être accordée à cette question, en même temps qu'il est nécessaire d'assurer un meilleur accès humanitaire, afin que ces population puissent être mieux prises en charge", a indiqué M. Nesirky.
"Selon les chiffres de l'ONU, 130 000 personnes ont été déplacées depuis peu en raison de l'instabilité récente à Goma et dans ses environs. Elles s'ajoutent aux quelque 841 000 personnes déjà déplacées avant cette dernière vague d'insécurité", a-t-il précisé.