Seulement 10% de la population burundaise a accès à l'électricité et ce taux est jugé "très faible" en comparaison avec les autres pays de la Communauté de l'Afrique de l'est « CAE » (Rwanda, Tanzanie, Ouganda et Kenya), a affirmé mardi à Bujumbura le ministre burundais de l'Energie et des Mines, Côme Manirakiza, à l'occasion de l'ouverture des journées portes ouvertes dans son ministère et dédiées au cinquantenaire de l'indépendance du Burundi.
Dans le cadre des efforts en cours pour la réduction du déficit énergétique, le Burundi envisage installer en 2013 deux centrales solaires en mairie de Bujumbura et en province de Gitega, a annoncé le ministre Manirakiza.
Il a indiqué que le Burundi est considéré comme le pays du défi énergétique, au moment où son potentiel hydroélectrique est de 1. 700 MW dont 300 MW constituant des sites de plus d'1 MW, alors qu' à l'heure actuelle, seulement 32 MW sont exploités.
Si le secteur énergétique est peu développé au Burundi, il y a des opportunités considérables pour les investisseurs, notamment en prenant en compte les possibilités d'interconnexion électrique offertes par les canaux de l'intégration régionale, a-t-il poursuivi.
Le ministre rappelle que le Burundi est intégré à l'Eastern Africa Power Pool (EAPP), qui constitue un plan d'interconnexion visant à relier tous les pays de l'Afrique de l'est depuis la Tanzanie jusqu'à l'Egypte.
Ainsi, a-t-il dit, les liaisons entre les pays permettant l'import ou l'export plus aisé d'énergie électrique entre les pays de la zone CAE.
C'est un créneau prometteur constitué par un débouché ouvert à une éventuelle production d'énergie hydraulique à coût faible au Burundi en direction d'autres pays, a dit le ministre Manirakiza, en notant que le défi à relever consiste à créer à moyen et long terme un "marché commun de l'électricité", comme cela se fait sous d'autres cieux notamment en Europe, avec un système de tarification harmonisé.