M. Richard Muyej, ministre congolais de l'Intérieur, s'est dit samedi consterné par le départ de plusieurs membres des organisations humanitaires, agressés les 20 et 21 novembre dernier lors des manifestations qui ont suivi l'occupation de Goma par les rebelles du M23.
Le ministre Richard Muyej a fait cette déclaration samedi à Bunia, dans la Province Orientale où il est venu en visite. Au cours de ces deuxs journées folles, les manifestants ont pris d'assaut des installations de la MONUSCO et saccagé les résidences des certains humanitaires et agents de la mission onusienne ainsi que des agences de Nations Unies à Bunia.
"Je viens de parler aux officiels de la Monusco. J'ai tenu à parler aussi aux humanitaires. Malheureusement, beaucoup sont partis, je crois que les manifestants se sont trompés de cible", a souligné le ministre congolais de l'Intérieur. Il a assuré qu'une enquête serait "rapidement diligentée. Nous devons savoir qui a fait quoi et pourquoi".
Le ministre congolais de l'Intérieur a souligné l'importance de la MONUSCO au côté du gouvernement congolais dans la pacification et le développement de la Province Orientale en particulier, et de la République démocratique du Congo en général. "Le partenariat avec la MONUSCO est très utile non seulement pour le gouvernement mais aussi pour les populations civiles. Il n'y a aucune raison pour qu'un tel dérapage se reproduise", a déclaré Richard Muyej.
S'adressant aux responsables des services de la police et de l'armée, le ministre Richard Muyej leur a indiqué qu'ils ont "des responsabilités fortes pour la protection des populations civiles, des humanitaires et du personnel de la MONUSCO qui vient en appui à l'action du gouvernement".
Dans certaines villes des provinces de la République démocratique du Congo, les installations des agences du système des Nations Unies ont été attaquées pendant ces manifestations qui ont suivi la chute de la ville de Goma aux mains des rebelles du M23.