Quelque 53 policiers, gendarmes et militaires devraient comparaître le 8 janvier devant le tribunal pour racket, a-t-on appris samedi de source judiciaire.
Selon le procureur militaire, le colonel Ange Kessy, ces agents sont accusés d'extorsion de fonds, une pratique interdite dans le cadre de leur mission.
"Le ministre de la Défense et son collègue de l'Intérieur ont plusieurs fois rappelé à nos forces de ne pas s'adonner à cette pratique. Le 21 août dernier, le chef d'état-major dans un message a interdit non seulement les barrages illégaux mais il a également proscrit la tracasserie et les rackets", a déclaré le colonel Kessy.
Pour celui-ci, cette action judiciaire contre les éléments indélicats des forces de sécurité va marquer le début des grands procès contre le racket.
"Nous avons décidé de réprimer sévèrement, et les personnes reconnues coupables subiront la rigueur de a loi", a prévenu le procureur militaire.
Le racket et les tracasseries routières perpétrées par des éléments des forces de sécurité constituent des fléaux qui sont décriés depuis plusieurs années.
A plusieurs occasions, les autorités ivoiriennes ont exprimé leur détermination à juguler ces pratiques dans le milieu des forces de sécurité commis aux contrôles sur les routes.
Selon une estimation de la Banque mondiale, le racket fait perdre à l'Etat de Côte d'Ivoire près de 350 milliards de F CFA ( environ 500 millions d'euros) par an.