Le groupement des entreprises de Madagascar (GEM) se plaignent du harcèlement fiscal fait par l'Etat dans le cadre de la vérification fiscale menée ces derniers temps, a-t-on indiqué dans le document de presse du GEM publié jeudi.
"La principale préoccupation du secteur privé en ce début d' année concerne la fiscalité. L'Etat a besoin de ressources pour fonctionner et la fiscalité en constitue une part importante. Cependant, le GEM est inquiet face à la dégradation générale du climat des vérifications fiscales et les méthodes appliquées actuellement ne laissent plus aucune place à l'argumentation technique du contribuable», a-t-on indiqué.
"Le GEM a connu le harcèlement fiscal qui a toujours en cours actuellement et de plus en plus des entreprises ont le sentiment qu'il se dédouble désormais d'un véritable racket fiscal", a-t-on continué.
Le secteur privé réclame ainsi à l'Etat de se pencher sur cette situation et de respecter sur les textes en vigueur et le respect des contribuables ; d'adopter les textes d'application des lois en souffrance, de mettre en oeuvre les contrats conclus quelles que soient les parties concernées et surtout quand c'est l'Etat lui- même.
"Sans le respect de l'Etat de droit et de la continuité de l' Etat, on ne peut envisager d'attirer et de garder les investisseurs sérieux et de mettre en oeuvre le développement de Madagascar de manière durable", ont réclamé les entreprises du secteur privé.
De même, le harcèlement ou le racket fiscal pourrait tenter certaines entreprises de créer des sociétés offshore à l'étranger ou de sortir du secteur formel, a-t-on précisé.
Selon le GEM, l'année 2012 a été une année de difficultés encore plus intenses que les années précédentes avec le ralentissement de la consommation due à l'érosion du pouvoir d' achat, le renchérissement des coûts des facteurs, le gel persistant des partenaires techniques et financiers ainsi que la dégradation continue de l'environnement des affaires.