Le Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (COJEP), mouvement proche de l'ex- président Laurent Gbagbo, a plaidé dimanche pour une résolution pacifique de la crise qui oppose les autorités du pays aux pro- Gbagbo.
"Pour une sortie de crise réussie, deux voies se présentent : la voie judiciaire et la voie politique. Nous sommes pour la voie politique", a déclaré le président par intérim du COJEP, Joël Poté, à l'issue d'une rencontre à Abidjan avec le président de la Commission dialogue, vérité, réconciliation (CDVR), Charles Konan Banny.
Les jeunes pro-Gbagbo ont ainsi plaidé pour que les autorités du pays prononcent une amnistie au profit des prisonniers politiques issus de ce groupement politique, détenus depuis la crise post-électorale.
"Nous sommes disposés à parler le langage de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale", noté Joël Poté.
"Nous avons dialogué pour rechercher ce qui est de mieux pour l' avenir de notre pays", a soutenu pour sa part le président de la CDVR Charles Konan Banny.
Les rencontres se multiplient depuis plusieurs semaines entre les pro-Gbagbo et les autorités.
Avant le président de la CDVR, les jeunes pro-Gbagbo avaient échangé avec le ministre ivoirien de l'Intérieur et de la Sécurité Hamed Bakayoko qui avait exprimé l'engagement du gouvernement en faveur du dialogue et de la réconciliation, mais qui avait demandé de "laisser la justice faire son travail".
La Côte d'Ivoire tente de sortir d'une crise aiguë qui a opposé les pro-Gbagbo aux pro-Ouattara qui a secoué le pays au lendemain de l'élection présidentielle de décembre 2010.
La réconciliation nationale se présente comme l'un des défis majeurs à relever pour le retour à la normalité après cette crise post-électorale qui a fait au moins 3 000 morts et un million de déplacés.