Le Premier ministre égyptien Hicham Qandil a invité tous les Égyptiens à se concentrer sur le travail, la construction et la production au lieu de manifester constamment, tout en soulignant que les manifestations pacifiques étaient un droit constitutionnel garanti pour tous les Égyptiens.
« Bâtissons le pays ensemble. Ceci est une invitation à la population et aux partis politiques d'Égypte. Rassemblons-nous en masse pour travailler et produire et montrer au monde entier que l'Égypte est un pays sûr et pacifique », a déclaré lundi M. Qandil lors d'une réunion lundi avec des professionnels des médias.
La scène politique se stabilisera avec le temps, a-t-il dit, soulignant que le gouvernement avait formé des « plans d'urgence » pour une reprise économique.
Il a également appelé la population à soutenir les policiers du pays et à préserver ou corriger « mais pas abattre une telle institution nationale ».
Ces propos de M. Qandil font suite à la réunion du président Mohamed Morsi avec le Conseil suprême de la police pour discuter de la situation de sécurité dans le cadre des récents troubles et heurts entre la police et des manifestants.
Une vague d'indignation politique a été suscitée à l'égard de la police égyptienne lorsque les chaînes de télévision locales ont diffusé de manière répétée vendredi une vidéo de policiers battant et déshabillant un manifestant devant le palais présidentiel au Caire.
Le ministre de l'Intérieur Mohamed Ibrahim a déclaré samedi qu'il s'excuserait en personne auprès de ce citoyen, tout en mettant en garde que « si la police s'effondre, l'Égypte tombera sous l'emprise de groupes combattants comme certains pays voisins ».
Dans un communiqué présidentiel publié vendredi, la présidence a attribué la responsabilité de tous les affrontements qui ont éclaté devant le palais présidentiel aux forces politiques. « Ces acte de violence et de vandalisme n'ont rien à voir avec une pratique politique légitime d'expression pacifique de son opinion », a déclaré le communiqué.
En réponse, le principal bloc d'opposition, le Front du salut national (FSN) a dénoncé ces incidents en blâmant le président Morsi et son ministre de l'Intérieur, appelant à de nouvelles manifestations pour renverser la direction du pays.