Une fusillade a éclaté vendredi dans la capitale malienne Bamako, alors que certaines informations parlent de mutinerie chez les parachutistes loyaux à l'ancien président Amadou Toumani Touré.
Des témoins ont rapporté la présence de blessés dans les échanges de tirs entre les troupes du gouvernement et les parachutistes dans le sud de la ville.
Les parachutistes, connus localement sous le nom de "bérets rouges", se sont battus contre les bérets verts alliés à l'ancienne junte militaire lors d'une mutinerie dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2012.
L'armée a lié la reprise de l'insurrection à la discipline stricte imposée aux bérets rouges.
Le Mali reste instable depuis que le président Touré a été renversé le 22 mars 2012. Les rebelles ont tiré profit du coup d'Etat pour prendre le nord du pays ouest-africain.
En décembre 2012, le Premier ministre d'alors du gouvernement de transition, Cheick Modibo Diarra, annonçait la démission et la dissolution du cabinet après avoir été arrêté par des soldats soutenant l'ancien leader du coup, Amadou Sanogo.
Les rebelles du nord ont continué leur avancée vers le sud en janvier 2013, prenant brièvement la ville phare de Konna dans le centre du Mali, menaçant ainsi le gouvernement de transition basé à Bamako, reconnu par la communauté internationale.
L'armée a lancé des contre-offensives avec le soutien des autres pays africains et de la France, dont le Mali est une ancienne colonie.
Les rebelles ont fait marche arrière depuis l'intervention militaire française le 11 janvier, et le gouvernement malien a pu reprendre les villes de Gao, Tombouctou et Kidal au nord, qui servent également de capitales des trois régions éponymes.
Bien que le président de transition du Mali, Dioncounda Traoré, ait annoncé récemment que le pays organisera des élections le 31 juillet pour mettre fin à la crise, les analystes estiment qu'il y a encore beaucoup à faire pour restaurer l'intégrité et le pouvoir constitutionnel suite au coup d'Etat et à la rébellion.
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