Contrairement aux accusations des médias occidentaux, la Chine est davantage une victime du piratage sur Internet qu'une source de ces attaques, a déclaré jeudi un centre chinois de sécurité du réseau.
Le New York Times et le Wall Street Journal ont annoncé la semaine dernière que des pirates opérant depuis la Chine avaient pénétré leurs systèmes informatiques. Le pays est d'ailleurs régulièrement cité aux Etats-Unis parmi les plus grandes menaces sur le net.
En réalité, en raison d'un manque d'éducation en matière de sécurité et d'un grand nombre de tentatives de piratage depuis l'étranger, les internautes chinois sont d'importantes victimes de la cybercriminalité, a indiqué un communiqué du Centre de coordination du réseau national et d'intervention technique d'urgence (CCRNITU).
L'Internet chinois est généralement visé par trois formes d'attaque, explique le CCRNITU, principal réseau de surveillance du pays en termes de sécurité informatique.
Le premier type d'attaque est l'utilisation de chevaux de Troie ou de botnets par des pirates étrangers pour prendre le contrôle d'ordinateurs chinois. Selon les statistiques du CCRNITU, 73.286 adresses IP étrangères ont été impliquées l'année dernière dans des attaques de ce genre ayant visé près de 14,2 millions d'ordinateurs chinois. Parmi ces victimes, 74%, soit 10,5 millions, étaient sous le contrôle de serveurs situés aux Etats-Unis.
La seconde forme d'attaque repose sur la diffusion de codes malveillants par des noms de domaines enregistrés à l'étranger.
La dernière catégorie concerne l'attaque de sites chinois depuis l'étranger. En 2012, 7.310 adresses IP américaines contrôlaient ainsi 10.037 sites sur la partie continentale de la Chine, faisant des Etats-Unis la première source d'attaques visant l'Internet chinois.
Confrontés à ces graves tentatives de piratage, le secteur chinois des communications a lancé plusieurs campagnes de lutte contre les logiciels malveillants et les adresses sources falsifiées.