Le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali a exprimé vendredi dans la soirée son mécontentement et sa préoccupation quant à la récente déclaration du ministre français de l'Intérieur sur l'assassinat du leader de l'opposition tunisienne Chokri Belaïd.
"J'ai informé l'ambassadeur de France en Tunisie que ces déclarations ne servaient pas les relations entre les deux pays et constituaient une ingérence claire dans les affaires intérieures du pays", a fait savoir M. Jebali s'adressant aux médias tunisiens et étrangers.
Evoquant le remaniement ministériel attendu, M. Jebali a insisté qu'il maintient sa décision de former un nouveau gouvernement restreint de technocrates dont la composition est "quasi prête" et dont les membres n'auront pas le droit à se porter candidats aux prochaines élections.
Il a également révélé qu'il n'a pas l'intention de revenir à l'Assemblée constituante pour obtenir l'approbation des députés sur la nouvelle composition puisque l'actuel gouvernement n'a présenté sa démission mais plutôt il s'agit d'un remaniement ministériel.