Le secrétaire général du Congrès pour la République (CPR), parti du président de la République et l'un des trois partis de la coalition du pouvoir en Tunisie, Mohamed Abbou vient de démissionner à travers une lettre adressée aux leaders de son parti.
Bien que M. Abbou reste injoignable dimanche par téléphone malgré de nombreuses tentatives de vérifier l'information, une lettre de démission de M. Abbou relayée dimanche dans la presse prouve que M. Abbou compte présenter sa démission pour "fonder un nouveau parti en compagnie de certains membres et députés du Congrès pour la République", selon le document de la lettre.
"Le nouveau parti sera fondé sur l'identité et sera un parti social démocratique qui défendra l'initiative privé avec le renforcement du rôle régulateur de l'Etat, la transparence, l' investissement public ainsi que l'équilibre social et les principes de droits de l'Homme", toujours selon la même source.
Jusque-là, deux membres du CPR ont également démissionné dont Ilyes Hendaoui qui a confirmé la démission de M. Abbou à cause de conflits internes et le député Lazhar Chemli ayant expliqué son retrait par le non-respect du CPR de ses principes et son règlement intérieur.
La démission du secrétaire général du Congrès pour la République survient à la veille d'une réunion décisive lundi du Premier ministre Hamadi Jebali avec les chefs de partis politiques sur la formation d'un nouveau gouvernement restreint de technocrates. Le CPR demeure l'un des grands alliés du mouvement islamiste Ennahdha parmi les forces qui s'opposent à un cabinet apolitique à moins que la démission de M. Abbou pourrait redistribuer les cartes.