Des responsables des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l' Ouest (CEDEAO) sont réunis mercredi Abidjan pour trois jours en séminaire-atelier sur la piraterie maritime, un "danger" et un " frein" pour le développement de la sous-région.
A l'ouverture des travaux, le ministre ivoirien de la Défense, Paul Koffi Koffi, a souligné que cette "nouvelle forme" de criminalité "représente pour les pays africains du Golfe de Guinée un danger contre la sécurité publique et un frein pour le commerce et les échanges internationaux".
Il a suggéré "la mise en commun" des moyens des pays de la CEDEAO, à travers le renforcement des capacités humaines, les échanges d'informations, l'acquisition de bateaux et la combinaison des moyens aériens pour lutter contre la piraterie.
La rencontre est co-organisée par la CEDEAO et les Etats-Unis dont l'ambassadeur en Côte d'Ivoire, Phillip Carter III, qui a indiqué que l'Afrique de l'Ouest est devenue, après les côtes somaliennes, la "seconde zone la plus dangereuse en matière de piraterie maritime sur le continent".
Selon lui, un rapport de la Banque mondiale indiquait en 2011 que "la piraterie et les vols à mains armés font perdre à la région environ deux milliards de dollars US chaque année, soit 1 000 milliards de francs CFA".
Un navire pétrolier français a été détourné début février au large d'Abidjan par des pirates, après deux précédentes attaques dans les eaux ivoiriennes en moins de cinq mois.
Les attaques contre des pétroliers se sont multipliées ces dernières années dans le Golfe de Guinée, notamment au Nigeria, zone de prédilection des pirates.