La question de sécurité des leaders politiques en exil est au menu de la rencontre de tous les acteurs politiques et des partenaires du Burundi qui sera organisée du 11 au 13 mars par le Bureau des Nations Unies au Burundi (BNUB) et le gouvernement du Burundi.
Pour Chauvineau Murwengezo, président du parti Union pour la Paix et le Développement (UPD), "la problématique de sécurité ne se pose pas aujourd'hui, pourvu qu'on fasse un choix judicieux des hommes qui soient capables d'assurer une sécurité sans faille à ces gens-là ou même aux autres qui pourraient estimer que leur sécurité n'est pas garantie".
Il a fait savoir que le BNUB et le gouvernement du Burundi sont tombés sur un accord de nature à assurer cette sécurité et que ce sont les forces de défense et de sécurité du Burundi qui vont l' assurer.
"Mais ça n'exclue pas qu'au cas où la situation pourrait dégénérer, l'on puisse faire recours aux forces étrangères pour leur neutralité", a nuancé Chauvineau Murwengezo.
Du côté du parti Conseil National de Défense de la Démocratie ( CNDD) de Léonard Nyangoma, le retour de ces leaders en exil pour participer à cette rencontre est tributaire de la garantie de leur sécurité physique et de la garantie de non poursuites judiciaires.
Rejoignant l'idée de Murwengezo que leur sécurité physique sera assurée par les corps de défense et de sécurité burundais, François Bizimana, le porte-parole du CNDD, ajoute que ces leaders auraient la latitude de choisir eux-mêmes parmi ces corps certains éléments pour assurer leurs sécurités physiques.
Pour lui, la sécurité physique conditionne même les garanties de non poursuites judiciaires.
"Si ces garanties de non poursuites judiciaires ne sont pas offertes, la garantie sécuritaire offerte par le gouvernement à travers les corps de défense et de sécurité serait à mon avis inutile", a-t-il souligné.
Quatre leaders de l'opposition sont encore en exil. Il s'agit des présidents des partis FNL (Front National pour la Libération) d'Agathon Rwasa, CNDD et MSD (Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie) ainsi qu'une candidate malheureuse des élections présidentielles de 2010 pour le compte de l'UPD.
Les Nations Unies ont décidé d'organiser cette rencontre sous forme d'un atelier du 11 au 13 mars 2013 pour jeter les nouvelles bases d'un assainissement politique et initier une feuille de route pour l'organisation des élections de 2015.