Les séquelles liées aux traumatismes de la crise post-électorale sont encore présentes chez plus de deux millions de personnes, a appris Xinhua mercredi auprès des autorités sanitaires.
Selon le coordonateur du Programme national de santé mentale ( PNSM) Charles Delafosse, le ministère ivoirine de la Santé et des organisations non gouvernementales (ONG) ont décidé de mutualiser leurs efforts pour la gestion de ces personnes qui ont subi des dommages sur le plan psychologique.
"La crise post-électorale ivoirienne a accentué les traumatismes psychiques au sein des populations ivoiriennes", a-t- il fait remarquer, faisant état de l'élaboration d'une stratégie commune de prise en charge de ces personnes.
La crise post-électorale qui a secoué la Côte d'Ivoire cinq mois durant et qui a fait au moins 3.000 morts a été marquée par plusieurs atrocités qui ont engendré des traumatismes chez des habitants.
Dans des centres psychiatriques du pays, le nombre de malades mentaux s'est accru après la crise, à l'exemple de l'hôpital psychiatrique de Bingerville (est d'Abidjan) qui accueillait 80 malades mentaux par jour avant la crise post-électorale, et qui en accueille aujourd'hui 120 (par jour) après le conflit. En vue de faire face aux cas des personnes affectées sur les plans psychologique et psychique, le gouvernement a obtenu l'appui de plusieurs organisations dont la Croix Rouge.