Les partis membres du Collectif des partis pour la finalisation de la transition, de l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et du Club des républicains (CDR) ont exprimé mercredi leur indignation devant "le harcèlement judiciaire" visant des leaders politiques de l'opposition, qui sont accusés de toutes les violences survenues lors de la marche du 27 février dernier.
Le porte-parole de l'opposition Aboubacar Sylla a déclaré que leurs militants et sympathisants ont été victimes de tirs à balles réelles, de coups et blessures volontaires, de pillage de biens et autres actes de vandalisme.
"C'est en effet parmi les manifestants du 27 février dernier que se comptent les cas de décès, d'hospitalisations et d' interpellations brutales et illégales", indique M. Sylla.
Pour lui, bien que le procureur de la République ait décidé de suspendre provisoirement le procès au civil intenté contre 13 partis politiques d'opposition, la citation à comparaître des trois responsables politiques signataires des lettres d' information relatives à cette manifestation dans le cadre d'un procès pénal, interpelle l'ensemble de l'ADP, du Collectif et du CDR.
Il a précisé que tous les partis membres de ces trois groupes s' estiment co-responsables, de façon conjointe et solidaire, de toutes les manifestations pacifiques qu'ils organisent.
C'est pour quoi les leaders politiques du Collectif, de l'ADP et du CDR ont juré d'être tous présents à l'audience du jeudi 14 mars du Tribunal de 1ère instance de Dixinn pour y répondre des chefs d'accusation qui leur sont indument reprochés.
Ils ont appelé tous leurs militants et sympathisants à les y accompagner pour soutenir leurs collègues arbitrairement poursuivis dans le cadre dune procédure judiciaire inique.