Le 5ème Sommet du groupe BRICS, qui aura lieu les 26 et 27 mars à Durban en Afrique du Sud, sera une opportunité de promouvoir le développement sud-africain, a indiqué un expert dans un article publié lundi dans les médias locaux.
"Les 26 et 27 mars, l'Afrique du Sud accueillera le 5ème sommet du BRICS à Durban, ce qui sera un moment décisif pour le gouvernement sud-africain et le Congrès national africain (ANC) au pouvoir", a rapporté la South African Broadcasting Corporation citant Saliem Fakir, conférencier à l'université de Stellebosch.
Les BRICS regroupent les grandes économies émergentes que sont le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud. Ce sera la première fois que l'Afrique du Sud accueille le sommet du BRICS, depuis son adhésion officielle au sein de ce groupe de pays le 24 décembre 2010.
Depuis la tragédie de Marikana en août 2012, "il y a eu une réaction au capital occidental qui a cherché à diriger et sermonner l'ANC au pouvoir sur la manière de diriger et de mener ses activités de ressources minérales", a indiqué cet expert.
Une fusillade a éclaté le 16 août 2012 alors que la police tentait de disperser plusieurs milliers de mineurs en grève à la mine de Marikana, contrôlée par des capitaux occidentaux, dans la province du Nord-Ouest, dans le nord du pays. Cet incident a fait 34 morts et 78 blessés parmi les mineurs tandis que 270 autres étaient arrêtés, s'imposant ainsi comme le conflit le plus sanglant entre la police et des travailleurs depuis la fin de l' apartheid en 1994.
"Il y a une tendance à évoluer vers un nouvel axe de relations, et la participation au groupe BRICS est capital dans ce changement », a estimé cet expert. « Les politiques anticoloniales et antiimpérialistes passées ont contribué à façonner l'éthique du groupe BRICS".
Il y a quelques semaines, le président sud-africain Zuma a mis en garde les compagnies occidentales qu'elles devaient changer leurs méthodes et cesser d'agir de manière coloniale à l'égard des gouvernements africains sous peine de conséquences graves.
Saliem Fakir a souligné que l'intérêt croissant de trois autres membres des BRICS, l'Inde, la Russie et la Chine, pour les secteurs des mines, des infrastructures et des services en Afrique du Sud au cours des cinq dernières années était un facteur " encourageant cette transformation" et qu'il "gagnera encore en puissance au fur et à mesure que progressera la confiance de ces membres dans l'Afrique comme terrain de croissance future".