Le Parti ivoirien des travailleurs (PIT, opposition) "soutient" les syndicats de travailleurs en lutte contre la "paupérisation", selon une déclaration lue devant la presse mercredi à l'occasion de la Fête du travail.
Le PIT "soutient les syndicats en lutte contre la paupérisation et demande au gouvernement d'arrêter les mesures d'intimidation, de favoriser à l'inverse une plate-forme de concertation avec les travailleurs aux fins de répondre favorablement et avec diligence à leurs légitimes revendications", indique la déclaration lue par le vice-président du parti, Jérémie Kouadio.
Des arrêts de travail récurrents menés par les syndicats de fonctionnaires de l'administration générale, des enseignants du primaire et du secondaire et des personnels de santé pour des revendications salariales ont paralysé le fonctionnement des services publics à Abidjan et à l'intérieur du pays au cours des derniers mois.
Plusieurs grévistes, en particulier des enseignants, avaient été arrêtés par la police et déférés devant les tribunaux pour " troubles à l'ordre public".
Pour Jérémie Kouadio, c'est par "la voie de la concertation" que les deux parties éviteront de "mettre en ébullition le front social".
Le vice-président du PIT a dénoncé les "licenciements massifs" dans plusieurs entreprises parapubliques qui font grimper le nombre des chômeurs estimés à "4 742 000" en Côte d'Ivoire, un pays de moins de 20 millions d'habitants.
"Cette tendance lourde se conjugue avec la flambée des prix sur le marché national et conduit à l'aggravation de la pauvreté des Ivoiriens", a soutenu Jérémie Kouadio.
Face aux syndicats, à la célébration officielle de la Fête du travail, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan a reconnu qu'en Côte d'Ivoire la pauvreté touche 50% de la population vivant avec moins d'un dollar par jour.
Il a rassuré les travailleurs que le gouvernement a pris "la pleine mesure" de leurs attentes relatives notamment à la cherté de la vie, à la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel (Smig) de 37 500 francs à 60 000 francs CFA (de 75 à 120 dollars), à la révision du statut général de la Fonction publique et au déblocage des avancements des fonctionnaires avec effets financiers.