Bien que la croissance de plusieurs pays africains ait dépassé la moyenne du monde en 2012, le continent est toujours confronté à des obstacles internes, selon l'analyse des acteurs internationaux réunis à Dubai pour le Forum mondial des affaires en Afrique (Africa Business Forum) de deux jours qui a débuté mercredi.
Valentine Rugwabiza, directrice générale adjointe de l'Organisation mondial du travail (OMT), venue du Rwanda, a indiqué qu'en dépit du fait que la croissance des pays membres africains de l'OMT a surpassé la croissance économique mondiale au cours des trois dernières années, "faire du commerce sur notre continent est encore très coûteux".
Elle a énuméré parmi les obstacles à surmonter les lourdeurs administratives dans la plupart des pays africains, des routes et des transports publics peu développés ainsi que le manque d'émancipation des femmes.
Amelia Kyambadde, ministre ougandaise du Commerce et de l'Industrie, est d'accord en principe avec Mme Rugwabiza, et a appelé les participants, les responsables, les dignitaires, les hommes d'affaires au Forum à considérer les lacunes de l'Afrique comme des opportunités, ajoutant que "la plupart des pays africain sont ouverts au commerce".
Début avril, le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué dans ses perspectives globales pour 2013 que les économies africaines pourraient voir leur PIB augmenter de 5,6%, ce qui ferait de l'ombre à la croissance de 3,3% prévue par le FMI pour le monde entier.
L'Afrique compte 12% des gisements de pétrole et de gaz de la planète et 40% des réserves d'or mondiales, a précisé Mme Kyambadde.
Le FMI a indiqué que la Guinée équatoriale et le Swaziland seraient les seuls pays africains dont les économies se sont contractées cette année.