Le paludisme reste un problème de santé publique en Côte d'Ivoire où près de 43% des consultations dans les hôpitaux sont dus à cette maladie, a affirmé jeudi à Abidjan le directeur coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme, Antoine Tanoh Méa.
"43% des motifs de consultations sont dus au paludisme dans nos hôpitaux et la frange la plus vulnérable de la population reste les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes", a indiqué Dr Tanoh Méa, à l'occasion de la célébration en Côte d'Ivoire de la Journée mondiale du paludisme.
La Journée mondiale du paludisme est célébrée tous les ans le 25 avril depuis 2007 à l'initiative de l'OMS.
Le thème adopté pour 2013 est "Investir dans l'avenir, vaincre le paludisme".
"En dépit des efforts consentis par la communauté internationale, la pandémie continue d'être la première cause de mortalité en Afrique subsaharienne", indique Dr Tanoh Méa qui précise que "entre 23 et 27%" des décès hospitaliers sont dus à cette maladie.
En Côte d'Ivoire, la lutte contre le paludisme se situe dans un "plan stratégique national" sur la période 2012-2015 qui mise sur l'utilisation de la moustiquaire imprégnée et une "prise en charge correcte et rapide" des cas de paludisme diagnostiqués.
Pour le directeur coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme, il s'agit d'avoir "des médicaments et les intrants disponibles", d'assurer la prévention en faisant en sorte que "tous les foyers aient au moins une moustiquaire imprégnée".
Il a annoncé pour 2014 une nouvelle campagne de "distribution massive" de moustiquaires intégrées.
Une usine de fabrication de médicaments pour lutter contre le paludisme d'un coût de 140 millions de dollars est en construction à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne, (centre, 230 km d'Abidjan), à l'initiative de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) en partenariat avec le Venezuela et Cuba.
La Journée mondiale du paludisme sous le thème "Investir dans l'avenir, vaincre le paludisme" s'inscrit dans la prise de conscience que le paludisme, maladie parasitaire potentiellement mortelle transmise par des moustiques, est une maladie évitable et dont on guérit, mais que la prévention et la lutte contre cette pandémie nécessitent un investissement sur la durée et un engagement politique sans cesse renouvelé, selon l'OMS.