Les élections municipales et régionales couplées ont débuté dimanche sur le territoire ivoirien.
Dans la région sensible de l'ouest du pays où les observateurs exprimaient des craintes de violences, le scrutin se déroule sous haute surveillance militaire, selon le constat d'un journaliste de Xinhua.
Dans les différentes localités, les forces de sécurité ont mis en place des postes d'observation pour veiller efficacement au grain.
A l'intérieur et aux alentours des lieux de vote, la police s'est positionnée à un premier niveau, renforcée par des éléments de la gendarmerie qui forment un deuxième cercle de sécurité.
Le troisième cercle revient à l'armée qui s'est déployée de manière dissuasive, prête à parer à toute éventualité.
Les forces de sécurité ivoiriennes ont reçu l'appui des Casques Bleus de l'Opération des Nations-Unies en Côte d'ivoire (ONUCI) visibles également dans les villes telles que Guiglo, Toulepleu et Bloléquin.
"Nous avons pris toutes les dispositions pour que tout se passe dans le calme. Nous invitons tous les acteurs à se montrer conciliants et à oeuvrer pour que tout se déroule dans la clarté", a noté le préfet de Toulepleu, Karim Diarra.
Le préfet a réitéré son appel aux candidats de ne pas recourir à la violence pour contester éventuellement les résultats, mais d'user des voies légales.
Selon le ministère ivoirien de la défense, un dispositif sécuritaire spécial a été mis sur pied à l'ouest, une région qui a subi une série d'attaques et de violences plusieurs jours avant les élections.
Des attaques meurtrières d'inconnus armés et des violences liées à des conflits fonciers avaient été enregistrées dans la zone frontalière de l'ouest, peu avant la campagne éléctorale.
Les ivoiriens sont aux urnes depuis dimanche pour choisir leurs conseillers régionaux et municipaux.
Ce scrutin constitue un pan important du processus de démocratisation en cours dans le pays.