La gouvernance économique burundaise est jugée mauvaise à 53% dans une enquête rendue publique jeudi à Bujumbura par le Groupe de Recherche et d'Appui au Développement des Initiatives démocratiques (Gradis) du Burundi, partenaire national de l'Afrobaromètre.
Selon cette enquête, réalisée dans le cadre de l'Afrobaromètre, un réseau de sondage panafricain de chercheurs et d'analystes, la mauvaise gouvernance économique au Burundi se manifeste à travers l'absence de la stabilité des prix, le problème de création d' emplois, l'insécurité alimentaire, les mauvaises conditions de vie des pauvres, la corruption, a noté Christophe Sebudandi, représentant de Gradis du Burundi.
L'insuffisance de l'alimentation affecte gravement les familles car plus de 65% des Burundais interrogés ont révélé, à plusieurs reprises, qu'ils n'ont pas pu avoir une nourriture suffisante pour manger à leur faim.
Dans cette enquête, menée sur un échantillon de 1.200 personnes à travers tout le pays, 48% sont pessimistes sur les conditions de vie actuelles et futures, a indiqué M. Sebudandi.
L'Afrobaromètre couvre 35 pays africains dont le Burundi et arrive actuellement à sa cinquième série d'enquêtes depuis 1999.