La protection des droits d'auteurs et droits voisins n'a pas encore atteint sa juste valeur au Burundi, a déclaré mardi à Bujumbura le secrétaire permanent au ministère burundais ayant la culture dans ses attributions, Sylver Nshagirije, lors de l'ouverture de la semaine dédiée à la journée mondiale de la propriété intellectuelle, célébrée le 26 avril de chaque année.
La piraterie et les autres formes d'exploitation illicite des oeuvres artistiques et littéraires constituent au Burundi un fléau aux conséquences néfastes sur la création et l'innovation et sur l' économie du pays, a-t-il déploré.
Sans les ressources auxquelles les auteurs et les producteurs des oeuvres peuvent prétendre à travers la commercialisation de leurs oeuvres, l'ensemble des talents risque d'en souffrir, avec comme conséquence un appauvrissement de la propriété intellectuelle, a-t-il souligné.
Pour lui, les usagers des oeuvres doivent payer des redevances "droits d'auteurs" aux créateurs proportionnellement à l'usage de leurs oeuvres.
Les droits d'auteurs et droits voisins restent au Burundi non protégés malgré la mise en place d'une loi y relative en décembre 2005 et la création de l'Office Burundais des droits d'Auteurs et droits voisins (OBDA) en septembre 2011, a noté M. Cyriaque Nibitegeka, professeur à l'Université du Burundi.
Pourtant, cette loi sur les droits d'auteurs et droits voisins dispose des innovations telles que la protection des droits voisins, l'exploitation des droits patrimoniaux de l'auteur, la rémunération équitable pour la copie des oeuvres à des fins privées, le domaine public payant, la protection des systèmes techniques de couverture des oeuvres électroniques, a-t-il révélé.