Environ 1.200 paysans du Burkina sont attendus du 25 au 27 avril à Banfora (450 km à l'ouest de Ouagadougou) pour la 16ème édition de la journée nationale du paysan (JNP), évènement annuel phare du gouvernement.
La rencontre, placée sous le thème "Sécurité alimentaire et résilience des populations : enjeux et défis", regroupera des agriculteurs de la Côte d'Ivoire, du Ghana, de la Guinée Conakry, du Mali, du Niger et du Togo.
Au Burkina Faso, l'agriculture qui contribue pour 40% du PIB et de 83% aux recettes d'exportation, est caractérisée par son arriération. Plus de 64% des agriculteurs travaillent à la daba sur de petites exploitations de 3 à 5 ha en moyenne, 36% utilisent la culture attelée et seulement 10 à 15% utilisent les semences améliorées.
A cet effet, il est attendu pour la campagne agricole 2013-2014, 6.700 tonnes de productions céréalières et 1,100 million de produits de rente dont 700.000 tonnes pour le coton.
Depuis la crise alimentaire de 2008 au Burkina Faso, le gouvernement a pris des mesures pour booster la production agricole à travers l'appui en intrants et en semences. A ce titre, 38.000 tonnes de semences au profit de plus d'un million de producteurs et 80.000 tonnes d'engrais ont déjà été distribués à environ 900.000 producteurs depuis 2008.
Pour la présente campagne agricole qui sera lancée une semaine après la JNP, le ministre burkinabé en charge de l'Agriculture, Mahama Zoungrana, a rassuré que 13.000 tonnes d'engrais et 8.600 tonnes de semences certifiées seront distribuées et environ 14 millions de boutures réalisés pour l'appui à la culture de la patate douce et du manioc. 32.000 unités (charrues, charrettes, semoirs) seront livrées, en plus des 40.000 équipements déjà mis à disposition des producteurs.
Le gouvernement promet de mettre chaque année à la disposition des agriculteurs 20.000 unités de charrues dont 50% devrait profiter aux femmes.