Le secteur de la santé se trouve fortement perturbé mercredi matin à Niamey et à l'intérieur du pays, conséquence de la grève d'avertissement de deux jours observée par l'ensemble du personnel médical du Niger, a constaté un correspondant de Xinhua.
En effet, médecins, pharmaciens, chirurgiens, dentistes, infirmiers et autres auxiliaires de la santé, observent à partir de mercredi, une grève de 48 heures, avec service minimum, à l'appel de leurs syndicats, pour exiger du gouvernement la régularisation de leurs ristournes à 35%, avec effet rétroactif.
Le gouvernement avait décidé de diminuer drastiquement, de 35% à 5%, le taux des ristournes versés au personnel sur l'ensemble des prestations des formations sanitaires.
Plusieurs agents de la santé ont été, par la suite, arrêtés et incarcérés à la maison d'arrêt de Kollo (35 km, sud Niamey), et sommés de rembourser le "trop perçu", après une inspection d'Etat opérée au niveau des différents services de santé en janvier 2012, sur instruction du gouvernement.
Par ailleurs, une vingtaine d'agents de la santé sont en prison pour d'autres affaires liées à des détournements.
Mercredi matin, à Niamey, à l'exception des hôpitaux où un service minimum est observé, le personnel médical est quasi absent au niveau des centres de santé intégrés (CSI) et les maternités de la capitale, laissant les patients dans le grand désarroi.
"A l'intérieur du pays, toutes les formations sanitaires, toutes les maternités, sont fermées", selon le Secrétaire général du syndicat unique des agents de la santé (SUSAS), M. Boubacar Baoubaoua.
"Nous entendons à travers cette grève rentrer dans nos droits ; parce que nous considérons que ce sont des acquis", estime le secrétaire général du syndicat des pharmaciens, médecins et chirurgiens dentistes (Synphamed), M. Madadji Oumarou.