Des juges de la Cour de cassation du Burkina Faso et de la Cour suprême du Togo se sont réunis jeudi à Lomé pour échanger sur « l'exécution des décisions de justice dans un État de droit », a constaté Xinhua sur place.
Cette journée d'échanges s'inscrit dans le cadre d'une collaboration entreprise entre les deux hautes juridictions et vise le renforcement des capacités de ces juges en matière d'exécution de décisions.
« Le thème revêt une importance particulière pour les justiciables de nos deux Etats qui rencontrent d'énormes difficultés non seulement d'accès à leur juge, à cause de diverses contraintes, mais aussi se heurtent à divers obstacles pour faire exécuter les décisions rendues en leur faveur », a relevé le président de la Cour de cassation du Burkina Faso, Adouramane Boly. Celui-ci a exprimé son souhait que la présente rencontre débouche sur des esquisses de solutions pour une justice efficiente au service de l'Etat de droit.
Le président de la Cour suprême du Togo, Kofi Gamato a relevé qu'une décision de justice dûment exécutée renforce incontestablement la loi et sécurise les justiciables. Par contre, fait-il noter, « son inexécution la déconsidère ou pire, la tue. Un scénario qui, reconnaît M. Gamato, est de plus en plus patents dans les espaces juridiques des pays de la sous-région.
« Comment expliquer que certaines décisions de justice ne soient pas exécutées alors que le juge, dans sa mission de régulation, des rapports sociaux est chargé de préserver l'ordre public et de sauvegarder l'intérêt général », s'interroge le président de la cour suprême du Togo qui dit mesurer l'importance de la mission du juge au point que dans son office, le magistrat doit veiller à rendre des décisions qui répondent aux exigences de son serment qui font de lui un juge honnête, intègre, impartial et compétent.
Cette rencontre fait suite à une visite que les hauts magistrats du Togo ont effectuée du 2 au 7 décembre 2012 au Burkina Faso pour des échanges similaires avec leurs collègues de ce pays.