Plus de 1 500 Nigériens refoulés de la Libye sont arrivés mercredi à Dirkou (extrême-nord), apprend- on jeudi de source sécuritaire.
Le week-end dernier, c'est près de 800 personnes expulsées également de la Libye parmi lesquelles 500 Nigériens mais aussi des Sénégalais, des Gambiens et des Nigérians qui ont regagné la ville nigérienne de Dirkou, frontalière de la Libye, par camions, avant d'être escortés à Agadez, la capitale régionale, par l'armée nigérienne.
Certains observateurs à Niamey pensent que ces dernières expulsions de Nigériens en territoire libyen ont un lien avec les récents propos du président nigérien Mahamadou Issoufou affirmant que les auteurs des doubles attentats, jeudi dernier, à Agadez et Arlit, venaient dusSud libyen, ce que nient les autorités libyennes par la voix de leur Premier ministre Ali Zeidan.
Mieux, elles ont de nouveau demandé à Niamey d'extrader Saadi Kadhafi, que Tripoli tient pour responsable d'actes terroristes dans la région.
Toutefois, selon un membre du Collectif nigérien des refoulés de la Cote d'Ivoire et de la Libye, intervenant jeudi sur une radio privée à Niamey, "l'expulsion des Nigériens a commencé depuis 2012 avec l'arrivée au pouvoir à Tripoli des nouvelles autorités ; mais elle s'est amplifiée en 2013".
Il condamne le comportement des dirigeants libyens, un pays voisin, qui s'en prennent à des "migrants honnêtes et innocents, pour des propos tenus par leur président".
Pour lui, ces Nigériens sont d'abord interpelés, puis parqués dans un camp, avant d'être refoulés vers le Niger, dans des conditions très atroces.
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