Au total 25 personnes, dont 20 militaires nigériens et 5 assaillants, ont trouvé la mort jeudi dans un double attentat-suicide contre une caserne militaire à Agadez, principale ville du nord du Niger, et une usine de la Somaïr, une filiale du groupe français Areva, à Arlit (plus au nord), a annoncé le ministre nigérien de la Défense Karidjo Mahamadou.
On enregistre également 30 blessés, dont 16 militaires et 14 civiles, a indiqué la même source.
Selon un communiqué du ministre nigérien de la Défense, "ce jeudi aux environs de 05h30, deux groupes d'individus armés munis d'explosifs à bord de Toyota 4x4, ont simultanément pris d'assaut la caserne militaire d'Agadez et l'usine de la Société des mines de l'Air (Somaïr), avec la ferme détermination d'y commettre des attentats".
"Ces attaques terroristes menées par des kamikazes ont été contenues par les éléments de nos Forces armées qui, malgré les pertes subies, ont neutralisé les assaillants dont certains se sont fait exploser", précise le communiqué.
Le bilan à Agadez est de 20 militaires tués et 16 blessés, 3 assaillants tués; à Arlit, 14 civiles ont été blessés et 2 assaillants tués.
Ce double attentat a été revendiqué par le Mouvement pour l'Unicité et le Djihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO), un groupe jahadiste malien, selon le ministre de la Défense.
"La situation est sous contrôle ; et la recherche des autres assaillants est en cours. L'évolution des événements sera portée à la connaissance de l'opinion publique", a indiqué la même source.
Un deuil national de 72 heures sera observé sur l'ensemble du territoire national à compter de ce jour jeudi.
"Les Forces armées nigériennes réaffirment leur engagement à défendre et à protéger le Niger et son peuple, quel que soit le prix à payer", a réaffirmé le ministre de la Défense national.
Il est à souligner que depuis le début de la crise dans le nord du Mali voisin, ce sont les premiers attentats du genre enregistrés au Niger.