Le chef du gouvernement tunisien Ali Laarayedh a fait part jeudi lors d'un point de presse de la fermeté et la détermination des autorités de son pays à lutter contre toute violation du prestige de l'Etat et toute menace sur sa sécurité nationale notamment l'extrémisme religieux, l'incitation à la haine, la contrebande, le trafic d'armes et le terrorisme.
"Nous sommes sur la voie de concrétiser la suprématie de la loi grâce aux multiples efforts déployés par les forces de sécurités qui ont fait preuve de discipline et de dévouement au service de la préservation des biens publics et la sécurité des citoyens", a soutenu M. Laarayedh.
Le gouvernement, a-t-il insisté, "continuera à traquer tous ceux qui optent pour la violence, incitent à la haine et contribuent ou participent dans des actes terroristes mettant en danger la sûreté nationale, la sécurité des Tunisiens et leurs biens".
Evoquant la montée de l'extrémisme religieux dans son pays, le Premier ministre tunisien a qualifié le groupe salafiste-djihadiste "Ansar Chariaa" (partisans de la loi islamique" d' organisme illégal dont plusieurs membres sont en relation avec le terrorisme.
Conduit par un Tunisien alias Abou Iadh recherché par les autorités pour implication dans des actes terroristes notamment l'attaque (septembre 2012) ciblant l'ambassade des Etats-Unis à Tunis faisant 4 morts, l'organisme religieux "Ansar Chariaa" s'est récemment engagé dans un bras de fer musclé avec le gouvernement tunisien et ses forces de sécurités en persistant à tenir un congrès malgré son interdiction.
21 blessés parmi les agents de l'ordre et 6 autres dans les rangs des partisans d'Ansar Chariaa dont un salafiste décédé tel était le bilan du ministère de l'Intérieur sur les heurts de dimanche dernier dans la banlieue nord-ouest de Tunis entre policiers et partisans de la loi islamique.
"La branche extrémiste de ce courant (Ansar Chariaa), a averti M. Laarayedh, n'a plus assez de temps pour rompre avec des pratiques à caractère terroriste". Pour pouvoir vivre en Tunisie, a-t-il ajouté, ce groupe salafiste-djihadiste devra clarifier sa position dénonçant le terrorisme et se démarquant des partisans et membres qui l'exercent.
Admettant auparavant l'existence de groupes armés appartenant au réseau Al-Qaïda sur le territoire tunisien, le Chef du gouvernement tunisien a rassuré que le démantèlement de plusieurs cellules et réseaux terroristes est en progrès.
Sur un autre plan, le Premier ministre tunisien a passé en revue les principaux défis à relever tout au long de son mandat qui devrait se parachever fin 2013 avec la tenue des élections générales du pays (présidentielles et législatives).
Rétablissement de l'ordre pour ainsi favoriser la paix sociale et la quiétude des Tunisiens, une feuille de route politique claire, finalisation pacifique de la période transitoire avec une nouvelle Constitution consensuelle et représentative de toute la population ainsi que des élections libres et indépendantes, faire face aux problèmes sociaux, stimuler l'économie, lutter contre la corruption et poser l'édifice de la justice transitionnelle, telles sont les priorités phares de l' actuel étape en Tunisie comme énoncées par son Chef de gouvernement Ali Laarayedh.