Au terme de sa mission de 48 heures à la ville congolaise d'Oyo où il a été reçu par le président congolais Denis Sassou Nguesso, le président de la transition en Centrafrique, Michel Djotodia a annoncé samedi la mise en place, d'ici 72 heures, d'un nouveau gouvernement dans son pays, a appris Xinhua.
« Il va falloir mettre en place un nouveau gouvernement et c' est ce à quoi s'attèle le Premier ministre, Nicolas Tiangaye, qui a entrepris les consultations. Ce gouvernement sera mis en place d' ici 72 heures et tiendra compte de toutes les entités du pays », a-t-il déclaré à la presse samedi peu avant son retour à Bangui.
L'ancien chef de la Séléka dirige depuis le 24 mars dernier la Transition centrafricaine. M. Djotodia qui est arrivé vendredi à Oyo après une tournée de sous-régionale consacrée à faire le plaidoyer de son pays qu'il s'est montré au retour à l'ordre constitutionnel.
M. Djotodia qui s'est félicité du retour progressive de la situation sécuritaire à Bangui, a rassuré bénéficier du soutien de la classe politique et espéré finir en rose la transition.
« Nous avons mis en place un mécanisme pour permettre le cantonnement de nos troupes dans les différentes préfectures et nous nous avons fait le devoir de démilitariser Bangui. Nous espérons que cela se fera totalement d'ici deux à trois semaines », a-t-il rassuré, précisant que le Conseil national de Transition qui fonctionne bien a vu augmenter ses membres à 135 contre 105 au départ.
La venue de M. Djotodia au Congo s'est inscrit dans le fil de l'aide que Bangui attend des capitales régionales d'Afrique centrale pour l'application de l'accord de Libreville et le rôle que doit jouer Brazzaville dans le cadre du comité de suivi de l'ensemble du processus.
Brazzaville qui assure la médiation de la crise centrafricaine a abrité, le 3 mai, sous l'égide du président Sassou et son homologue sud-africain Jacob Zuma, la première réunion du groupe de contact international sur la Centrafrique. Ce mini-sommet auquel avait pris part le Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye.
Dans le but de renforcer les effectifs de la Micopax (Mission de consolidation de paix en Centrafrique) et porter le contingent à 2000 hommes, le Congo a décidé d'envoyer 200 soldats supplémentaires augmentant ainsi sa présence qui était jusque-là de 150 militaires.