Le Burundi espère migrer d'ici le 31 décembre 2014 de l'analogique au numérique pour se conformer à date butoir du 17 juin 2015 obligeant les Etats est-africains de migrer de la radiodiffusion télévisuelle analogique au numérique, selon M. Joseph Bangurambona, directeur général de l'Agence de Régulation et de Contrôle des Télécommunications (ARCT).
M. Bangurambona, qui s'exprimait vendredi soir dans une réunion à l'intention des opérateurs dans le domaine des télécommunications pour faire le point sur les préparatifs du 20ème Congrès de "l'East African Communications Organization" (EACO) prévue du 24 au 28 juin 2013 à Nairobi (Kenya), a précisé qu'à l'heure actuelle, l'arsenal juridique devant régir la migration est déjà disponible.
Par ailleurs, a-t-il ajouté, le gouvernement burundais a déjà mis en place un cadre institutionnel de la migration, en l'occurrence le comité national de pilotage présidé par le 1er vice-président de la république, Térence Sinunguruza.
Selon M. Bangurambona, la feuille de route burundaise pour passer de l'analogique au numérique, comprend une politique sectorielle de l'audiovisuelle en cours d'élaboration ainsi qu'un cadre légal et réglementaire de la migration, y compris une législation sur le contenu.
Il a souligné qu'avec la migration, les dividendes numériques sont immenses, car la disponibilité des fréquences qui étaient occupées par la radiodiffusion, pourra permettre l'accès à la large bande pour la téléphonie mobile afin d'atténuer les effets pervers de l'enclavement du Burundi.
Toutefois, a-t-il reconnu, l'étude de faisabilité en cours de réalisation pour ce projet de grande envergure bute déjà sur la mobilisation des fonds pour une enveloppe dont le montant exact n'est pas encore déterminé.
Selon M. Déogratias Bigirindavyi, haut cadre technique à l'ARCT, la migration de l'analogique au Burundi, contribuera à la promotion du secteur des télécommunications au Burundi, notamment pour relever le défi relatif à la connectivité sur le câble sous-marin.
Pour M. Bigirindavyi, les pays enclavés de la sous-région ont intérêt à travailler en synergie via l'EACO pour négocier la réduction des "frais d'accès à la mer" auprès des pays ayant accès à cette dernière.