Le Mouvement populaire du 22 mars (MP 22), un regroupement de partis politiques et d'organisations de la société civile, créé au lendemain du coup d'Etat militaire pour soutenir l'ex-junte, entend marcher le samedi 8 juin prochain à Bamako, la capitale malienne, pour notamment exiger la libération de la ville de Kidal, a annoncé lundi lors d'une conférence de presse son secrétaire à la communication Mohamed Tabouré.
Outre la libération de Kidal sous contrôle du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), M. Tabouré et ses camarades entendent marcher également pour "exiger le retour des 100 000 orpailleurs de Foroko et Kobadani (dans le cercle de Kangaba, région de Koulikoro, au sud du pays), qui ont été déguerpis de force et de façon illégale par les forces de sécurité maliennes" .
Evoquant le troisième motif de la marche, les initiateurs expliquent qu'il s'agit de "dénoncer l'arrestation arbitraire et d'exiger la libération des dirigeants de la section syndicale de la police nationale (SPN) notamment, le secrétaire général Siméon Kéita, Siriman Fané, Mamadou Youba Diarra et cinq autres".
La même marche "vise également à soutenir le secrétaire général du parti Sadi, Oumar Mariko, qui est le candidat du MP 22 et de la COPAM (Coordination des organisations patriotiques du Mali)", selon M. Tabouré.
Oumar Mariko est par la justice malienne cité dans une affaire concernant la mort de deux étudiants maliens.
Selon le porte-parole du MP22, Mohamed Tabouré, "M. Mariko est victime de complot, on veut faire passer la victime pour l'accusé. Le MP 22 et tous les patriotes conscients du Mali ne permettront pas que l'on touche à un seul cheveu d'Oumar Mariko".