La cartographie du "swollen shoot" sur l'ensemble du territoire de la Côte d'Ivoire va être réactualisée en vue d'une meilleure lutte contre cette maladie d'origine virale qui menace la cacaoyère du pays, premier producteur mondial de cacao.
Dans le cadre d'un séminaire initié par le Centre national de recherche agronomique (CNRA) à Yamoussoukro (centre, 230 km d'Abidjan), une centaine d'agents de l'Agence nationale d'appui au développement rural (Anader) sont réunis pour mettre à jour la cartographie de cette maladie en vue de cerner les meilleures dispositions pour lutter contre elle.
"En 2008, certaines zones, notamment l'ouest du pays, n'étaient pas accessibles si bien que la maladie y a connu des proportions importantes et de 2008 à 2013, de nouvelles zones de la maladie ont été découvertes", a expliqué, à l'ouverture des travaux, Zakra Nicodème, directeur de la recherche scientifique et de l'appui au développement du CNRA, à l'ouverture des travaux.
Le séminaire qui va durer quatre jours devrait également permettre aux agents d'encadrement des paysans de reconnaître les symptômes de la maladie qui décime les vergers ivoiriens du cacao.
Le "swollen shoot" ou gonflement des rameaux se transmet essentiellement par des cochenilles.
Outre le gonflement des rameaux, il se caractérise par le jaunissement et la déformation des feuilles et par des arbres avec des cabosses de petite taille qui finissent par mourir.
En 2003, les pertes de production dues à la maladie ont varié entre 40% et 100% dans les départements de Sinfra et Bouaflé ( centre-ouest) couvrant 77 418 hectares où plusieurs vergers de cacaoyers ont été réduits à l'état de jachère.
La Côte d'Ivoire s'est dotée en 2008 d'un programme de lutte contre le "swollen shoot" d'un coût de 778 millions de francs CFA (1,18 million d'euros) qui devrait toucher 700.000 planteurs de cacao présents dans 13 régions et établis sur trois millions d'hectares.
La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de fèves de cacao avec plus de 40% de parts de marché.
Le cacao et le café représentent 40% des recettes d'exportations du pays et environ 20% de son PIB.